2016 aura marqué la fin d’un chantier d’envergure pour le CHU d’Angers. Au centre du domaine hospitalo-universitaire, le nouvel Hôtel-Dieu Nord vient d’ouvrir ses portes. Un défi complexe a guidé les travaux : faire le lien entre une vision d’avenir, qui anticipe les besoins de soins, d’enseignement et de recherche de demain, et un projet architectural respectueux des legs patrimoniaux
Au terme de trois années de travaux, le défi est relevé. Trois services médicaux, le service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition, celui de médecine interne et maladies vasculaires, et enfin le service de maladies du sang ont investi, au cours de l’été, cet édifice entièrement reconstruit et agrandi. Ils sont aujourd’hui installés dans un bâtiment conçu pour répondre à leurs spécificités de prise en charge et à l’évolution de leurs activités. Pour que l’accueil des patients soit continu, même durant le déménagement, cette transition a nécessité une impressionnante logistique et la mobilisation de toutes les équipes, médicales, soignantes, administratives mais aussi techniques.
L’installation dans le nouvel Hôtel-Dieu Nord a également été l’occasion de réorganiser les capacités d’hospitalisation. Les infrastructures du bâtiment permettent de privilégier les hospitalisations plus courtes tout en respectant la qualité d’accueil des hospitalisations conventionnelles.
Défi relevé également côté patrimoine. La Tour des Anglais en bord de Maine et à quelques centaines de mètres du CHU d’Angers, l’ancienne chapelle Sainte-Marie à proximité immédiate ont guidé le projet vers une conservation, réussie, des façades. Le cabinet d’architecture GPAA (Nantes), et plus spécifiquement Gaëlle Péneau, a coordonné ce projet aux côtés du CHU d’Angers.
La concrétisation d'un grand programme architectural
Important de par son positionnement au cœur du CHU, le nouvel Hôtel-Dieu Nord l’est également par ses dimensions hospitalières et architecturales. Chaque année, 15 000 patients sont accueillis par les trois services concernés.
La réorganisation des lits et des places du nouvel Hôtel-Dieu Nord se poursuit par étape. Cette programmation sera finalisée début 2017, pour atteindre un total de 106 lits (hospitalisations complète ou de semaine) et 34 places (hospitalisation de jour) dont 12 de créées.
Un renforcement des effectifs accompagne cette réorganisation. Ainsi, en janvier 2017, alors que les derniers lits de soins palliatifs seront ouverts près de 360 professionnels travailleront dans le nouvel Hôtel-Dieu Nord : près de 300 professionnels non médicaux (dont 23,5 postes* créés), 36 médecins (dont 3 postes créés*) accompagnés de médecins vacataires et 19 internes (dont 2 postes créés*).
Vision d’avenir, respect du patrimoine, sur le terrain Hôtel-Dieu Nord aura aussi été pendant trois ans, synonyme de chantier. Au total, 300 000 heures de travail ont été nécessaires à cette reconstruction, dont 16 000 heures au profit de personnes en insertion. Une marque d’engagement pour le territoire, à l’image du projet Hôtel-Dieu Nord dans son ensemble.
Travaux du nouvel Hôtel-Dieu Nord : les chiffres clés
Budget : investissement de 34M€, dont 500 000 € d’équipement. Soutien d’Etat de 14 M€ dans le cadre du plan « Hôpital 2012 » sur 20 ans (participation à l’amortissement et aux frais financiers)
Durée des Travaux : 3 ans (mars 2013/juin 2016)
12 900m² reconstruits
Architecte : cabinet GPAA (Nantes)
Hôtel-Dieu Nord : les capacités d'accueil
Médecine interne et maladies vasculaires : 40 lits et 4 places augmentant de la sorte la capacité d’accueil de 5 lits dans l’unité de soins palliatifs et de 2 places en médecine interne.
Maladies du sang : 36 lits et 22 places. Sur ce secteur hautement technique 20 lits seront consacrés à l’activité stérile (soit + 5 lits par rapport à la capacité antérieure) ; tandis que sur les 22 places, 7 seront dédiées aux patients greffés.